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Il y a parti à prendre, partout, sur tout. Il y a avis à donner, opinion à dire, tripes à mettre sur la table. Exprimer sa liberté.

NOVEMBRRRRRRRRRRRR

gros-bourgeaois.jpg

 

Ma terreur est riche

Ceux qui pensent que tout va mal en France sont finalement bien plus optimistes qu’on le croit. Ça va mal parce que ça pourrait aller tellement mieux : on est riches, définitivement, hurlons donc aux injustices ! En matière économique et sociale, par exemple, c’est extraordinaire comme il est devenu normal de penser que la France est finalement un pays si inépuisablement rupin, qu’il y aura toujours de l’argent à affecter à tel ou tel besoin, qu’il y aura toujours 200 familles à aller ponctionner, Paul deshabillant Jean qui se rhabillera grâce à Jacques, etc.  On a décidé, une fois pour toutes, que nos réserves étaient inexhaustibles. Nos réserves financières (alors qu’ensemble, nous devons 1 600 milliards d’euros), nos réserves agricoles qui, nom de Dieu, permettraient, à les entendre, de nourrir tout le monde, nous-mêmes et toutes les Afriques,  nos réserves de démocratie (alors que le système , tellement contraire au penchants premiers de la bête humaine,   n’est ni une donnée ni un paramètre, mais un combat), nos réserves de civilisation (nos 2000 ans d’histoire vaudront-ils encore longtemps devant les coups de boutoir imbéciles du rap, de la culture « quartier »  et de la panique de consommation ?), nos réserves de morale chrétienne, celle qui structure nos valeurs républicaines, notre code civil et notre code pénal,  nos réserves d’inconscience qui permettaient de croire au progrès (n’ont-elles pas été asséchées par le « précautionnisme » incapacitant et généralisé ?), nos  réserves de curiosité qui nous donnaient encore un rôle à jouer, des espaces à conquérir.

En fait, cette richesse-là, ce petit capital grignoté jour après jour sans que rien, ni personne, ne le régénère,  nous l’avions constitué benoîtement, grâce à une volonté commune, une nécessité de survivre,  une fierté bien placée et un petit aveuglement qui nous laissait croire qu’impossible n’était pas français. Je n’ose dire le nom de cette grâce perdue, aujourd’hui vieille lune. Il nous reste, heureusement, le sport.

 

Les Zorros, les zéros

A quoi sert la république ? A s’élever. Presque uniquement à cela. A s’élever ensemble. Et les lois de la république, ses préceptes, ses dogmes, à nous aider à le faire. Pour le reste, nous devrions être assez grands. IMG_1547.JPGOr un fondement de la république, cet ascenseur, bloqué au 5ème depuis 52 ans, c’est l’école. C’est l’école qui élève, en arrachant à la nuit, à l’obscurantisme, à l’injustice. Et l’école outragée, l’école brisée, l’école martyrisée par quarante années de connerie sédimentée, voici qu’on veut la priver de la seule machine à donner envie de progresser : les notes en primaire. Le ministre a dit non. Mais que des intellectuels, des nantis de la culture et bardés de diplômes, des bêtes à concours et des forts en thème qui ont carburé à la quête du vingt sur vingt jusqu'à l'âge de 30 ans viennent maintenant nous dire que pour sauver l’école, en luttant contre la stigmatisation, la fameuse stigmatisation, le découragement des pauvres mômes, il faut supprimer les notes, c’est vraiment stupéfiant.

Chercher la meilleure note, en soi-même, en travaillant, en pompant sur le voisin, sur Wikipedia, c’est ça, l’hormone de croissance.

 

Quand on a Cantona…

La Fondation Abbé Pierre est pour moi  l’ONG qui communique le mieux. Avec justesse, en n'interpellant  pas seulement notre indignation blasée. En nous convoquant. Regardez ici son dernier film. Magnifique !

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J
<br /> <br /> toujours aussi inspirant, M. Brunet....<br /> <br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Voilà que mon Jojo fait des commentaires, maintenant !<br /> <br /> <br /> <br />
F
<br /> <br /> Vous avez raison Co, il y a un moment où défendre l'indéfendable beaujolais nouveau nous rend juste ridicule. Sachez, Co, que, habitant moi-même à Conches en Ouche, bourgade existant par un pur<br /> hasard géographique, ce fameux beaujolais coule à flot dans nos campagnes, dans notre France magnifique ; écarlates à violettes nos trognes se métamorphosent. Est-ce une probable nécessité<br /> administative? Le chef de gare, un très bon ami et adjoint au maire me la signifié par gestes approximatifs du fin fond de son quai à l'esprit embrumé. Franchement, Co, aujourd'hui nous sommes<br /> surtout et qu'on le veuille ou non, les habitants d'un village trés pochoné et qui vont bien.<br /> <br /> <br /> Oh! maudit Dubœuf, qu'as-tu fais à nos estomacs?<br /> <br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Ouh là. Il fait des jeroboams, Duboeuf ?<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> <br /> Pardon, Monsieur Vé, je m'emporte, je m'emporte, mais je peux faire court aussi...<br /> <br /> <br /> Rêve + évolution = révolution...<br /> <br /> <br /> Voilà, c'est tout...<br /> <br /> <br /> <br />
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C
<br /> <br /> Si je peux me permettre d’ajouter une couche de GRRR sur la vôtre… et de laisser dériver mes pensées un peu noires en cette saison...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Oui, notre système est en danger, il l’a toujours été face aux attaques d’ennemis aussi divers que la race humaine et aussi complexes que son esprit. Mais<br /> s’agit-il seulement de ça ? De «notre» bon système français qui serait l’objet de convoitises et de jalousies qui conduiraient nos propres troupes (fussent-elles des quartiers) à lui porter des<br /> coups répétés pour le faire plier ? Nos belles traditions, notre savoir-vivre, notre bon goût, notre aisance légendaire (ne sommes-nous pas le pays du Luxe ?) sont-ils en voie de disparition ? Et<br /> si c’était vrai, croyez-vous que ce sentiment d’être un pays formidable par son caractère, ses institutions, la richesse de ses paysages nous dispense de regarder autour de nous comme chez nous<br /> ce qui se passe ? Et surtout, cela nous dispense-t’il de tendre la main à de moins fortunés sans qui nous aurions encore moins de chance de survivre (sans Irlande, Espagne, Portugal ou Grèce,<br /> point d’Europe et sans Europe, que deviendraient la France et l’Allemagne face aux géants américain et chinois ?)<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Le propre de toute civilisation, c’est s’adapter ou mourir (je vous conseille les excellents ouvrages de Jared Diamond sur ce sujet). Absorber à bon escient,<br /> en séparant le grain de l’ivraie, toutes les choses que l’homme crée, invente, découvre, même si ces choses déroutent, effraient et remettent en cause ce qui a un jour été la base de cette même<br /> société (nos «acquis» donc !). N’oublions pas que la civilisation que nous connaissons aujourd’hui a fait son lit sur d’autres qui ont échoué (par vanité ou par ignorance). Que nous avançons par<br /> à-coups et parfois même à reculons. Nous avons tué pour cela, persécuté, torturé... commis des horreurs au nom de cette civilisation. Non, la Terre n’est pas plate, oui, l’Inquisition espagnole a<br /> fait des choses effrayantes au nom de la religion (comme d’autres d’ailleurs au nom de la race ou de croyances mal comprises), non, le Rock and Roll n’est pas l’œuvre de Satan... donc je ne vous<br /> laisserai certainement pas dire que le rap aura raison de 2000 ans de notre histoire (alors que l’exception culturelle a faillit avoir raison de notre culture, justement ! Je peux même vous<br /> assurer qu’il y a du très bon rap), pas plus que la consommation effrénée de nos concitoyens ne va conduire le capitalisme d’aujourd’hui dans le même cimetière que le communisme d’hier (les gens<br /> sont trop attachés à leur possessions).<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Homo homine lupus. On le sait... et les pires rapaces ne sont pas forcément ceux qui nous font peur : les cail’ra de banlieue, ceux qui portent bien visibles<br /> les signes d’appartenance religieuse, les balafrés qui conduisent des grosses cylindrées avec des verres fumés et des cure-dents dans la bouche... Non, la pire délinquance, celle qui va nous<br /> mettre au tapis, est au cœur même de ce système dont elle connait mieux que nous, pauvre citoyen de base, les rouages et les secrets, cette délinquance, disais-je, porte un col blanc et vit,<br /> pétrie de certitudes et d’égoïsme, pour son propre compte. Je peux vous promettre que ceux-là, nul ne les déshabillera, nul ne les défiera ni ne les montrera du doigt (je ne citerai personne mais<br /> à titre d’exemple, croyez-vous que les banquiers responsables de la crise que nous vivons se sont achetés une conduite avec le chèque que NOUS leur avons tendu ?). Ne vous méprenez pas, je peux<br /> fustiger les capitalistes tout comme les syndicalistes qui défendent aujourd’hui une position intenable sur nos retraites (réaction égoïste d’un peuple qui défend ses petits acquis alors que nous<br /> allons déjà laisser une sacré ardoise à nos enfants !).<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Nous devons défendre notre démocratie certes, sans refuser les opportunités qui s’offrent à nous. Car défendre à tout prix un système parce qu’il a -un jour-<br /> été «bon» c’est nier le fait que le reste du monde évolue et que nous devons évoluer avec lui. Si cela implique de renoncer à certaines petites choses de ce «style de vie à la française»<br /> simplement parce qu’elles sont devenues désuètes pour ne pas dire totalement inadaptées, alors soit ! Et faire grand cas de ce que nous allons «perdre» c’est pousser la prétention jusqu’à croire<br /> que le monde entier nous regarde et nous envie... Je m’en voudrais de vous décevoir, mais ce monde se moque de nous et de notre président gesticulant, il regarde même sans complaisance le sort<br /> que nous infligeons à notre propre patrie... celle qui se targue d’avoir «inventé» les droits de l’homme et qui reconduit les indésirables à la frontière quand elle ne les déchoit pas de leur<br /> nationalité...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Il y a un moment ou défendre l’indéfendable nous rend juste ridicules. N’oublions pas que nous sommes français par un simple hasard géographique et par<br /> nécessité administrative (bien obligé d’avoir une nationalité non ?)... mais franchement, aujourd’hui, nous sommes surtout les habitants d’un monde qui va mal et dont la France n’est qu’une<br /> petite composante ? <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Oh Babel, qu’as-tu fais de nous ?!<br /> <br /> <br /> <br />
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V
<br /> <br /> Que vous êtes diserte, Co, quand vous n'êtes pas contente.<br /> <br /> <br /> <br />