Il y a parti à prendre, partout, sur tout. Il y a avis à donner, opinion à dire, tripes à mettre sur la table. Exprimer sa liberté.
Par forfanterie ou par snobisme, va savoir, je déteste acheter le prix Goncourt. Le panurgisme consistant à faire l’emplette, chaque année au même moment, d’un livre que tout le monde doit lire, m’exaspère et j’exècre ce bandeau rouge. Rouge, un peu comme le beaujolais nouveau dont mon oncle Henri Gault s‘agaçait qu’on nous obligeât à le boire à date fixe, alors qu’il n’était même pas fini.
1. Quand je vous parlais du bouquin de Houellebecq, le 26 octobre (voir en dessous), je ne savais pas qu’il aurait le Goncourt. Même modestement, du haut de ma tribunette, je ne vole au secours d’aucun triomphe. Qu’est-ce que vous dites ? Il ne fallait pas être grand clerc pour savoir qu’il allait avoir le Goncourt ? Ah, si vous allez par là, comme on dit à Evreux… Ouf, heureusement que je l’ai acheté avant qu’on lui décerne le prix : stupidement et par un malheureux entêtement, je ne l’aurais pas lu.
2. L’œuvre décrite par ma deuxième notule ne mérite pas le Goncourt. C’est certain.
3. Un livre qui, n’étant pas un roman et sûrement pour cette seule raison (sourire), n’aura pas le prix Goncourt, c’est bien « Dans la tête d’un réac », d’Eric Brunet (NIL). Lisez-le, c’est délicieux, et vous comprendrez, dans ces temps de pensée unique, que je m’en sois délecté. Je ne vous dirai pas qui m’en a conseillé la lecture : cela lui attirerait encore des ennuis.Vous voulez vraiment le savoir? Cliquez ici.