Il y a parti à prendre, partout, sur tout. Il y a avis à donner, opinion à dire, tripes à mettre sur la table. Exprimer sa liberté.
Candidats à l’inauguration des chrysanthèmes
Mais qu’ont-ils été faire aux obsèques des militaires assassinés, ces six candidats à la présidence de la République ? Que Sarkozy y soit allé comme président, et comme responsable de la gestion de la crise née de cette tuerie, c’est normal. Mais les autres ? Que représentent-ils ? Leur hommage importe-t-il aux familles des soldats ? Les réconfortera-t-il ? Hollande, qui depuis quelques semaines, se présente avec assurance comme un président-bis. Et parlerait presque au nom de la nation, chaperonné par sa compagne à l’air pénétré. On ne serait pas dans cette séquence, ce serait peut-être risible. Bayrou, qui aurait mieux fait de se taire (il va s’en mordre les doigts). Madame Joly, qui va mettre un peu de sel et de vinaigre sur les plaies qui veulent se refermer. Madame Le Pen-Sans-Gêne tout à son aise au milieu de ce malheur… Au moins, Mélenchon, cette réincarnation des tribuns d’avant la fuite en avant télévisée, n’y était-il pas.
Duflot, la morgue par essence
Madame Duflot a indiqué « qu’on ne parle pas ainsi aux enfants » en critiquant la façon dont Sarkozy s’était adressé à des écoliers à l’occasion de la minute de silence. Madame Duflot sait comment on parle aux enfants, et ce qu’il convient de faire pour les protéger des traumatismes. N’a-t-elle pas appelé sa fille « Térébentine » (sans « h » après le deuxième « t » pour faire plus chic)?
Une déconnexion inquiétante
Que Bayrou, cet imprudent donneur de leçons, à l’affût des failles dans le fonctionnement de Sarkozy, ait attaqué bille en tête, dès le massacre de l’école, sur le climat délétère (nauséabond, comme disent les aficionados du « dérapage » et du pinçage de nez) créé par la politique du sortant, que Hollande ait embrayé sur la nécessité urgente de remettre du « bien vivre ensemble » dans la société, révèle une chose assez terrible : aucun de ces deux candidats à la magistrature suprême n’a un seul pote dans les services qui ait pu le prévenir de ne pas raconter de conneries, et qu’il s’agissait d’un acte terroriste.