Il y a parti à prendre, partout, sur tout. Il y a avis à donner, opinion à dire, tripes à mettre sur la table. Exprimer sa liberté.
Je vous annonçais du fulminant. C’est étonnamment calme, finalement.
Le cocktail de la réussite en politique
Un doigt d’ambition, un doigt d’empathie, un doigt de rouerie, un doigt d’humanisme. Et un doigt d’honneur.
La meilleure façon de faire oublier un succès ?
Gardez lui son titre en anglais. Avez-vous remarqué que plus un seul film américain ne sort en France titre traduit ? Moyennant quoi se succèdent au cinéma des « opus » (on ne dit plus : « œuvre » !) qui ont conservé leur titre originel. Sur le coup, pas de problème : « Tu a vu « Inglorious basterds » ? Génial, ce Kouèn’tine Tarentino… Et « Public enemies » ? Tu la trouves bien, Cotillard ! » . Parfait, mais une fois la promo finie, une fois terminé le plan média de ces « marques » puissamment soutenues, les films vont aller se ranger dans le grand grenier des concepts morts. Ne pas porter un titre qui nous parle, porteur de sens ou d’une idée, en fait des objets déconnectés qui glissent sur nous et ne peuplent plus nos mémoires. Que seraient devenus « Le crime était presque parfait », « Fenêtre sur cour », « La leçon de piano », « Les 12 salopards », « Les 7 mercenaires », « Il était une fois dans l’ouest », « Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe… », « La ruée vers l’or » si leur nom, proche, amical, parlant, ne les maintenait vivants dans notre panthéon ou notre enfer intime ?
Russes, Saint-Pétersbourg
Je vois plusieurs fois par semaine, rue de Saint-Pétersbourg, des épaves de bonshommes comme confits dans un alcool fort. Ils habitent sur un carton, se tiennent affalés dans le souffle chaud et odorant de la boulangerie du supermarché Simply du boulevard des Batignolles. Ces types sont russes. Ils se sont arrêtés rue de Saint-Pétersbourg. Ils ont dû se dire qu’ils étaient chez eux. Que c’était le bon endroit pour en finir.