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Il y a parti à prendre, partout, sur tout. Il y a avis à donner, opinion à dire, tripes à mettre sur la table. Exprimer sa liberté.

LES FLEURS D'HIVER

95171655_o.jpg« Je veux que tu viennes pas ». Toussaint Caillet, grand blessé de la face en 1916 veut que Jeanne, sa femme, « vienne pas » le voir au Val-de-Grâce. Elle vient pas. Un jour, des mois plus tard, celui qu’il est devenu de reconstruction en bricolage, un autre, un étranger à lui-même, rentre chez lui, dans cette rue de la Lune qui s’escarpe contre les Grands Boulevards. Comment apprend-on à re-vivre, à se recoudre, à soi, à son amour, au monde ? Le livre d’Angélique Villeneuve, « Les Fleurs d’Hiver » chez Phébus, est le livre de la chair et des os. Le livre de la chair qui souffre, qui se contente de peu, qui en veut plus, qui couve, qui s’entretient à petit feu. Le livre de la chair qui repousse. Des cicatrices du cœur et des passions. Le livre de la chair qui rêve d’exulter. Le livre des femmes, le livre des hommes aussi. Le livre des moitiés tenues trop longtemps loin les unes des autres. Le vrai livre, aussi, qui ne convoque pas le passé pour nous apprendre ce que nous devons penser aujourd’hui. Le livre qui reste au ras des gens et de ce qui les garde en vie, les élève. Un livre qui ne donne pas de leçons mais qui inspire. Magnifique. Harcelez votre libraire s’il ne l’a pas.

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