Il y a parti à prendre, partout, sur tout. Il y a avis à donner, opinion à dire, tripes à mettre sur la table. Exprimer sa liberté.
La grenouille d’une langue habile a gobé le moustique distrait
Qui dardait un rostre lubrique et, dans la touffeur de la nuit,
S’était alourdi d’une goutte de ce sang bleu qui avait fui
De la veine ouverte au silex d’Ophélie de la Rouvraie.
La fiancée du capitaine est sortie de sa ligne d’eau folle,
Le courant jade se faufile entre cresson tendre et lotus,
Les tritons jouent métamorphose entre ses tibias et radius
Ses cartilages crissent, devenus soudain crassiers d’algues molles.
Elle ne flotte plus, elle vogue, d’une roche glissante à l’autre.
Ses grands yeux d’agate ont roulé dans la poche douce d’un méandre.
Ils luisent comme deux fanaux dans le rayon clair d’une lune tendre.
L’a frôlée cherchant un estuaire la quille ferrée d’un cotre,
L’a striée comme balafre la gaffe du pêcheur las d’attendre.
« Qui était donc cette beauté ? » pleura le plongeur en scaphandre.
J'ai écrit ça il y a quelques années et remis les yeux dessus. Rafraîchissant...